En vue de quelque chose qui ne s’écrira pas

En vue de quelque chose qui ne s’écrira pas (EVQC), est un poème à reconstruire à part soi comme on enfonce des clous avec un pied de biche. Un truc de merde qui aurait bien voulu ou failli être un roman et qui a du taper du coeur pour que ça ne se passe pas comme ça. Une pourriture de son temps, régurgitée violemment, au milieu de cette tribune où tout le monde parle et n’a rien à dire. C’est un massacre.

EVQC se compose de 53 fragments hétéroclytes. Un montage de textes, blocs par blocs emprunt de toutes formes littéraires, assemblées tel un combine writing (à l’instar des «combine painting» de Raushenberg). S’y retrouve, en filigrane, l’histoire de deux hommes dont on n’est pas certain qu’ils se soient connus, qui ont peut-être commis les pires crimes ou eut une vie banale, qui se sont aimés ou tout juste aperçus, à une époque révolue ou qui ne verra jamais le jour.