Cela faisait plus de dix ans qu’il n’avait pas vu Jacob, quand il a soudain cru l’apercevoir au détour d’un parking de supermarché. Cela faisait bientôt dix ans qu’il ne s’était pas aperçu qu’il avait été, qu’il était peut-être toujours, possiblement, amoureux de Jacob. Qu’il était, possiblement, passé à côté de l’amour de sa vie. Et que, possiblement, rien n’est jamais perdu tant qu’on est en vie. Mais…
Gnou serait presque un récit initiatique et un roman de désossage. L’écriture d’un deuil, celui de l’amour rêvé, autour de la dépouille du prince charmant (qu’on tente de ramener coûte que coûte à la maison). L’histoire d’un amour proprement raté ?
Ce texte n’est pas autobiographique, ni autofictif. Ce texte se veut à la fois tendre, schizophrénique, non sans humour.
Ce texte est écrit avec une attention toute poétique, et cette attention se retrouve dans la forme particulière à chaque chapitre. 4 chapitres, 4 formes différentes tantôt à l’épreuve du religieux, du fantasme, de la réalité, du vivant. Et un épilogue pour revenir au monde.